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QUAND PGD ABOIE PGD aboie et le chien passe. A en croire le titre du dernier album du Procédé Guimard Delaunay, "Ouaf", Nelly Mella et Philippe Delevingne donne de la voix... et de la belle ! Dés le premier titre, "Belle nuit pour un naufrage" (texte de Boris Bergman), on est séduit par la réalisation musicale soignée (très bonne définition des instruments et très efficace mise en espace vocale) qui sera la ligne de conduite de tout l'album. En poursuivant l'écoute, un premier constat s'impose, la surprise est au détour de chaque chanson. Evidemment, on retrouve avec plaisir le deuxième épisode de "Quand on pense" qui est le titre médiatisé de ce nouveau CD. Mais on découvre également la remarquable interprétation de "Hey Joe" (traduction de Boris Bergman) de Nelly Mella ; "Epitaf", un intelligent hommage à Serge Gainsbourg ; une surprenante ambiance techno-pop avec "Si ti sabir" sur quatre phrases de Molière et une magnifique envolée de choeur dans "Deus". La douceur et la tendresse sont aussi au rendez-vous avec le très beau "N.J." et l'humoristique "J'ai la flemme". Dans de nombreux titres, la guitare agressive et précise de Philippe Delevingne fait la différence et démarque incontestablement cet album de la production actuelle. L'ensemble des musiques sont "pêchues" tout en bénéficiant d'une orchestration subtile où viennent se glisser parfois des insertions de percussions fines, guitare flamenca et autres surprises. Ce nouvel opus de PGD est une véritable réussite et il est regrettable que la diffusion radiophonique se soit arrêtée au seul "Quand on pense (II)". Tous les titres sont d'une réalisation parfaite, la voix et l'interprétation de Nelly Mella (et Philippe Delevingne) ne souffrent pas la concurrence des pseudo-stars de la chanson actuelle. PGD est sans doute aujourd'hui l'un des deux groupes (le deuxième se reconnaîtra) les plus innovateurs de la chanson française sans tomber dans la mode de la chanson rocko-javano-musetto-réaliste. A écouter d'urgence pour cause de talent complet (texte et musique), c'est si rare... Procédé Guimard Delaunay - "Ouaf" - Réf. 024052/SCA 470. Prod. Louna - Distrib. Scalen. En concert : à suivre...

Archives : LE TANGO A L'OPERA L'extraordinaire chanteuse argentine Haydée Alba va porter le tango sur la scène de l'Opéra Bastille à Paris. Arrivée en 1986 à Paris, où elle se produit durant trois mois aux "regrettés" Trottoirs de Buenos-Aires, Haydée Alba poursuit depuis une carrière internationale avec succès tout en restant fidèle à Paris. On a pu ainsi l'apprécier dans deux spectacles d'Alfredo Arias, "Mortadela" (1992) puis "Faust Argentin" (1996). Reconnue sans doute comme l'une des plus grandes interprètes de Tango actuelles, elle sait aussi prêter sa voix aux standards argentins de la valse et des milongas. D'une nature extrêmement généreuse et pleine de charme (c'est une "grande dame" d'une compagnie très agréable), elle sait éviter les défauts de l'interprétation classique pleine d'emphases et de larmoiements. Sa voix bouleversante sait jouer, avec subtilité, sur des tonalités de tristesse, de nostalgie et de joie, souvent avec beaucoup d'audace. Une artiste hors pair à découvrir dans un cadre hors du commun. La générosité et la gentillesse en plus. Haydée Alba interprètera tangos, valses et milongas, mêlant standards argentins, textes de Jorge Luis Borges et Horacio Ferrer, musiques d'Astor Piazzola et Carlos Gardel. Du 18 au 31 décembre 1999 (20 h) à l'Amphithéâtre de l'Opéra Bastille (Paris XIe). Mise en espace de Mireille Laroche. Avec Gustavo Beytelmann (piano et direction), Gustavo Gancedo (guitare), Eduardo Garcia (bandonéon) et Pierre Mortarelli (contrebasse). Rens. : 08 36 69 78 68. Ses deux derniers CD sont indispensables : "L'époque Tango" - Sunset/Auvidis Distibution ; "Milongas y... al tango", dédié à Jorge Luis Borges - Sunset/Mélodie Distibution.